Après 22 millions d’exemplaires produits, la Passat en est déjà à sa huitième génération !
Grand break du segment D, il mesure actuellement plus de 4,70 m de long soit près de 50 cm de plus que son ancêtre.
Son apparition est même antérieure d’un an à la Golf !
A l’origine, c’est à dire vers la mi 1973, il ne s’agissait que de la version « fastback » de l’Audi 80 estampillée VW.
Proposée en deux ou quatre portes (sans hayon) ainsi qu’en break, elle était propulsée au choix par un 1300 cm³ de 55 ch ou un 1500 cm³ de 75 ou 85 ch.
Mesurant 4,19 cm soit la dimension d’une Golf actuelle, elle est à des années-lumière de sa huitième génération.
Une esthétique renouvelée mais intemporelle
Bien qu’il existe un certain air de famille avec le modèle précédent (B7) avec lequel elle partage pratiquement la même longueur (4,77 m), cette version est entièrement nouvelle.
A l’avant, ces différences sont plus visibles : un jonc anodisé reliant les deux optiques étire la nouvelle calandre lui donnant un air beaucoup plus statutaire, un peu comme la Phaeton.
Les optiques peuvent recevoir en option des feux de jours à DEL et peuvent eux même bénéficier de cette technologie pour les optiques avant et les feux arrière (finition Highline).
Pour le reste de la carrosserie, même si quelques différences sont perceptibles, il faut reconnaître que sa silhouette ne fait pas preuve d’une grande originalité mais satisfera toujours les conducteurs aux goûts sobres appréciant les grands volumes de chargement.
Tout en s’allégeant de 85 kg, la nouvelle Passat (appelée Magotan en Chine) repose sur le châssis MQB avec un empattement de 8 cm supérieur à la précédente version, ce qui permet non seulement une meilleure habitabilité mais aussi d’accroître la capacité du coffre de 50 dm³ (650 dm³ pour la version break/Variant).
Quand le dossier de la banquette arrière est rabattu, le volume atteint 1780 dm³. Notons que le rabattage 40/60 est facilité par des tirettes placées sur les flancs du coffre.
Sous son plancher, il est encore possible de ranger de petits objets quand ce compartiment n’est pas occupé par une roue de secours.
A l’intérieur, la finition est conforme à ce que VW a l’habitude de proposer : le tout respire la fonctionnalité et l’ergonomie, mais pour l’originalité, il faudra plutôt se tourner vers une certaine concurrence latine.
Les sièges sont confortables et retiennent bien le corps, surtout dans leur version cuir/alcantara.
A l’arrière, le tunnel de transmission pourra s’avérer gênant pour l’adulte assis au centre. Ayant essayé uniquement des versions break, la hauteur du toit n’a posé aucun problème aux passagers adultes qui se sont assis à l’arrière.
Signalons aussi la possibilité de disposer de l’amortissement piloté DCC en parallèle avec un programme de sélection de modes de conduite (confort, normal, sport, éco et ‘individual’).
En option, les instruments de mesures analogiques sont entièrement diffusés sur écran avec, entre les deux compteurs traditionnels, la possibilité de faire apparaître la cartographie du GPS, ce qui est une excellente idée !
La Passat B8 fait la part belle à de nouvelles technologies comme l’Active Info Display (instruments numériques interactifs), l’affichage tête haute ou l’éclairage d’ambiance.
Nos Passat disposaient d’un régulateur de vitesse actif dont l’utilisation est très intuitive.
De même, la liste des aides à la conduite peuvent se multiplier avec la fonction Keyless-Go, le détecteur de fatigue, le freinage multicollision, le contrôle de pression des pneus, le système de radio « Composition Colour » avec écran tactile 5″, l’affichage multifonctions « Plus« , l’aide au démarrage en côte, la fonction Auto Hold, une fonction roue libre (pour les véhicules équipés de la boîte DSG) et la climatisation bizone.
Au niveau de la sécurité, la Passat B8 a reçu en 2014 cinq étoiles lors des tests EuroNCAP avec comme cotes, 84 % pour les passagers adultes, 87 % pour les passagers enfants et 76 % pour les aides à la sécurité.
Regrettons que l’assistance au maintien sur la voie (Lane Assist) n’est pas fournie de série.
Sur route
La rédaction a pu faire l’essai de deux versions « Variant » propulsées respectivement par le 1.6 TDI de 120 ch et le 2.0 TDI de 190 ch en 4MOTION. Il est vrai que la version ‘break’ est choisie par sept conducteurs sur dix !
Parmi les deux moteurs essayés, le 1.6 TDI sera à coup sûr le plus plébiscité.
Comme la plupart des marques concurrentes, il développe à présent une puissance de 120 ch entre 3600-4000 rpm et un couple maximum de 250 Nm de 1750 à 3500 rpm. Sa puissance était envoyée aux roues avant via une transmission DSG7.
D’après VW, sa consommation combinée ne serait que de 4 l aux cent kilomètres ou 104 g CO2.
Très doux, et silencieux, il tranche avec son prédécesseur qui était beaucoup plus sonore. Malgré sa petite cylindrée, il parvient à garder son 120 km/h sur les autoroutes ardennaises, signalons cependant que le coffre n’était pas chargé…
A cette allure légale, son moteur ne tourne qu’à 2000 rpm.
Quant à sa consommation, elle fut de 5 l aux cent, mais un trajet autoroutier vers la côte lui a permis de descendre franchement sous les 5 litres (4,7 l/_100 km).
Malgré ses dimensions respectables, la Passat s’est révélée relativement agile tout en virant sur des rails. Avec sa suspension confortable la Passat reste une voiture idéale pour parcourir de longs trajets.
Pour l’essai de la 4MOTION, le bilan se montre plus mitigé : propulsé par un TDI de 2 l de cylindrée, il développe la jolie puissance de 190 ch entre 3500 et 4000 rpm tout en délivrant un couple camionesque de 400 Nm de 1750 à 3000 rpm.
Sa puissance est délivrée via une boîte automatique à six rapports et une transmission intégrale 4MOTION. Cette dernière est dotée d’un coupleur Haldex qui entre en action avant même que le patinage ne survienne.
À faible charge ou en décélération, le couple moteur est transmis prioritairement aux roues avant, l’essieu arrière étant alors découplé. Dès que le besoin s’en fait sentir, le coupleur reconnecte l’essieu arrière en une fraction de seconde et sans à-coups.
A l’utilisation, la puissance arrive brutalement sans crier gare et il est dès lors difficile de la doser avec précision quand il faut effectuer des manoeuvres pour se garer.
Ajoutez à cela un frein à main électrique, et il est aisé de conclure que ces manœuvres ne peuvent pas être réalisées sereinement.
A ce trait de caractère, il faut aussi lui ajouter un grondement peu sympathique lors de ses accélérations.
Evidemment, la puissance est au rendez-vous et la transmission intégrale autorise une conduite beaucoup plus dynamique… mais n’oublions pas que les lois de la physique restent toujours d’application !
En outre, la fonction 4MOTION est indéniablement un plus pour ceux qui sont régulièrement amenés à tracter des remorques ou caravanes.
Sa consommation est également intéressante : suivant l’ordinateur de bord, elle se situe à un peu moins de 8 litres en ville.
Toujours sur l’ordinateur de bord, au bout de 850 km, elle s’est stabilisée à 5,6 l aux 100 km.
A noter que VW a présenté récemment une version encore plus « tout chemin » avec la Passat Alltrack, dont, outre l’agrément d’une assise surélevée, les différences se portent sur la suspension, la carrosserie et les aides à la conduite (ABS Offroad…).
Cette dernière sera plutôt préférée par les professionels qui circulent régulièrement sur les chemins, chantiers ou endroits plus difficilement carrossable mais qui, pour des raisons de tenue de route, n’envisagent pas l’acquisition d’un SUV.
Spécifications techniques
Dimensions | ||
Longueur
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4767 mm (4882 mm avec crochet d’attelage)
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Largeur | 1832 mm | |
Hauteur | 1477 mm | |
Empattement | 2791 mm | |
Caractéristiques moteur | ||
Cylindrée | 1598 cm³ | 1968 cm³ |
Puissance max. | 120 ch 3600-4000 rpm | 190 ch 3500-4000 rpm |
Couple max. | 250 Nm 1750-3500 rpm | 400 Nm 1750-3000 rpm |
Consommation (constructeur) | 4 litres/_100 km | 5,1 litres/_100 km |
CO2 | 104 g/_km | 134 g/_km |
Performances | ||
0 à 100 km/h
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11,00 sec.
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7,70 sec.
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Vitesse max. | 204,00 km/h | 228,00 km/h |
Divers | ||
Nombre de places | 5 | |
Coffre (5 places) | 650 dm³ | |
Coffre (2 places) | 1780 dm³ |
Conclusions
Cette nouvelle mouture confirme ce que la Passat Variant a toujours été : un vaste véhicule très agréable, consommant peu et engouffrant des tonnes de bagages.
Pour ceux qui optent pourla transmission 4MOTION, ils pourront se rendre aux sports d’hiver sans grande crainte de devoir se ranger sur le bord de la route afin d’attendre des conditions climatiques plus favorable à la poursuite de leur itinéraire.
Sa distinction comme voiture de l’année 2015 est donc tout à fait pertinente.
Le petit 1.6 TDI devrait être le modèle le plus choisi : non seulement il consomme peu, mais ses 120 ch lui donnent suffisamment de réserve pour entamer sereinement un long voyage sans trop se soucier du ravitaillement en carburant : son réservoir de 66 litres lui permettra de rouler facilement plus de 1000 km avant de songer à un ravitaillement.
Reste le prix, une Passat Variant 1.6 TDI en finition Confortline avec boîte DSG7 débute à 34.000 EUR (mais notre exemplaire frisait déjà les 40.000 EUR) tandis que la 2.0 TDI 4MOTION de 190 ch en finition Highline de notre essai dépassait largement les 46.000 EUR.
Vous avez dit voiture du peuple ?