Qui se rappelle du premier RAV4 ? Sorti en 1994, ce petit engin au nom étrange tentait de faire sa place dans l’univers naissant des SUV citadins. A lui seul, son nom était l’acronyme de son cahier de charges : « Recreational Active Vehicle with 4-wheels drive« …
D’abord proposé en version trois portes, transmission 4×4 et propulsée par un moteur 2 litres essence de 129 ch., il évolua au fil du temps et est, depuis fin 2013, à sa quatrième génération.
Hélas, son encombrement a également méchamment augmenté : de 3,75 m en 1994, il mesure à présent 4,57 m et compte toujours cinq portes.
En outre, il existe aussi en version 4×2…
S’est-il affadi pour autant ?
Une carrosserie familiale au style « Under Priority »
On est loin du RAV4 des premières heures : son style s’est assagi et ne possède plus ce petit air dévergondé que possédait la première génération (1994 – 2000).
Mais par rapport à la version qu’il remplace, à savoir la troisième génération (2005 – 2012) et malgré qu’il ait pris une bonne vingtaine de centimètres, nous lui trouvons un air plus affirmé, grâce à une nouvelle face avant au design plus acéré que l’on retrouve dans l’Auris (style « Under Priority« ).
Comme cette dernière, elle intègre à présent des feux de jours à DEL.
Bonne nouvelle, la cinquième porte latérale arrière a été abandonnée au profit d’un hayon plus conventionnel… qui est même motorisé dès le deuxième niveau de finition.
Le style arrière est à la fois massif et un peu torturé.
Ses feux assez haut-perchés reprennent le dessin anguleux des autres modèles Toyota actuels.
A l’intérieur, l’espace dédié aux passagers est particulièrement vaste et quelques petites attentions comme les sièges avant chauffants, le siège conducteur à réglages électriques, l’intérieur « full cuir« , les marches pieds et les vitres teintées équipaient notre version Lounge.
A l’arrière, l’absence de tunnel de transmission permet à trois adultes de s’y caser facilement et d’y trouver leur aise grâce aux dossiers inclinables.
Le coffre, d’environ 550 dm³, est facilement exploitable et peut s’agrandir jusqu’à près de 1750 dm³ en basculant les dossiers (1/3 – 2/3) dévoilant un plancher pratiquement plat.
Même s’il subsiste ça et là quelques plastics durs, la planche de bord, d’un style horizontal, est recouverte de cuir, offrant ainsi une note des plus flatteuses.
L’écran multimédia de 6.1″ à commandes tactiles est aisé à manipuler : il sert aussi pour la caméra de recul.
Au niveau des aides à la conduite, notre exemplaire – de finition Lounge – était équipé d’un cruise control situé sur une manette à cinq heures facilement accessible.
Son équipement offrait – entre autre – un bouton “Engine Start/Stop”, une audio DAB avec six haut-parleurs, le Bluetooth®, un système de navigation Toyota Touch 2 with Go®, Touring Mobilis® et Premium Traffic info ainsi que des rétroviseurs extérieurs disposant d’un détecteur d’angle mort appelé « Blind Spot Monitor/_Rear Traffic Cross Alert« …
Au niveau de la sécurité, avec maintenant cinq étoiles aux tests Euro-NCAP, le RAV4 en gagne une par rapport à la version précédente. Les cotes pour les passagers adultes, enfants et piétons sont respectivement de 89 %, 82 % et 66 %.
Saluons ici son maintien adéquat au fameux test du poteau latéral.
Sur route
Avec ses 4,57 m de long, le RAV4 perd beaucoup de son insolence en ville : en revanche, il sera plus exploitable par les familles, d’autant plus qu’il a troqué sa cinquième porte latérale peu pratique pour un hayon plus conventionnel.
La suspension souple permettra d’encaisser les routes belges sans trop sourciller.
Sa direction électrique est bien calibrée et donne un feeling suffisant pour ce genre de véhicule.
Le fait d’être seulement une 4×2 n’est pas un problème en soi : son absence sera surtout remarquée sur les routes glissantes et en tout chemin.
En outre, cette transmission est moins énergivore qu’une transmission 4×4. Le couple de 310 Nm à 1600 rpm du moteur 2.0 D-4D lui permettra de profiter d’une souplesse de très bon aloi.
La boîte manuelle à six rapports, est bien étagée et l’abondance de couple lui permet de saines relances.
Quant à sa consommation, malgré un poids de près de 1600 Kg, et un Cx de… SUV, nous avons pu rester sous la barre des six litres aux cent sur des trajets en majorité autoroutiers. En ville, il est raisonnable de tabler sur un bon sept litre.
Spécifications techniques
Moteur | |
Cylindrée | 1.998 cm³ |
Cylindres | 4 |
Puissance | 124 ch. (91 kW) à 3600 rpm |
Couple | 310 Nm de 1600 à 2400 rpm |
Transmission | Traction AV |
Compression ratio | 15.8:1 |
Carburant | Diesel |
Type de boite | Boîte manuelle 6 vitesses |
Performance & Consommation | |
Vitesse maximum | 180 km/h |
0 à 100 km/h | 13.6 sec. |
Consommation urbaine | 5.7 L/_100 km |
Consommation route | 4.4 L/_100 km |
Consommation mixte | 4.9 L/_100 km |
Emission de CO2 | 127 gr/_km |
Dimensions & Poids | |
Nombre de portes | 4 + 1 hayon |
Nombre de places | 5 |
Longueur | 4.570 mm |
Largeur | 1.845 mm |
Hauteur | 1.660 mm |
Poids | 1575 kg |
Poids max autorisé | 2135 kg |
Masse max. de la remorque non freinée | 750 kg |
Masse max. de la remorque freinée | 1600 kg |
Capacité réservoir | 60 L |
Conclusions
Sérieux, bien équipé, particulièrement vaste et consommant peu, le RAV4 s’adresse à présent aux familles. Même s’il faudrait plutôt l’appeler « RAV2« , le RAV4 2.0 D-4D de 124 ch. à 3600 rpm sera certainement le modèle de la gamme le plus vendu.
Avec ses nouveaux atours et ses cinq ans de garantie et d’assistance routière gratuite, cette nouvelle clientèle tombera probablement sur son charme.
Par rapport aux SUV coréens comme le Kia Sportage et le Hyundai ix35, il est évident que le RAV4 est plus onéreux (près de 33.000 EUR en exécution Lounge), mais nous pensons que ses challengers les plus directs sont plutôt japonais : nous songeons donc au Nissan Quasqai, au Honda CRV, au Mitsubishi ASX et au Mazda CX5 sans oublier un challenger, le Subaru XV !