Porte-drapeau de la technologie hybride, la Prius quatrième du nom, s’est refait une beauté afin de montrer que son géniteur garde encore beaucoup de ressources, que ce soit sur le plan technologique ou esthétique.
Mais la concurrence semble maintenant réagir, pourra-t-elle encore garder son leadership en la matière ?
Un nouveau dessin qui ne renie pas son passé
Tous les ingrédients de sa devancière ont été préservés notamment son allure « Fastback » avec ce hayon particulièrement infléchi qui confirme un style aérodynamique sans concession.
L’arrière ne manque pas de personnalité avec ses feux qui, telles des parenthèses, englobent complètement les bords des ailes. La lucarne arrière est fractionnée en une vitre très inclinée et une seconde disposée verticalement à la base du hayon.
Basée sur la nouvelle plateforme TNGA (Toyota New Global Architecture), elle est efficace sur un plan aérodynamique comme le démontre son excellent Cx de 0,24.
En revanche, cette réussite esthétique ne s’avère pas très convaincante sur le plan de la visibilité arrière. En outre, lorsqu’il pleut, elle devient franchement mauvaise et la vitre verticale s’encrasse très vite !
Seul avantage, comme pour feue la Citroën Xsara trois portes, la barre horizontale divisant les deux vitres occulte efficacement les phares des voitures qui suivent empêchant ainsi l’éblouissement du conducteur…
De profil, la silhouette apparaît plus basse et plus musclée. Bien que plus basse, la face avant garde la forme traditionnelle de la ‘Prius’ mais ses feux se montrent plus effilés.
Avec ses 2,70 m, son empattement reste inchangé mais sa longueur s’accroît de 6 cm et s’établit maintenant à 4,54 m. La nouvelle mouture semble mieux reposer sur le sol et ses devancières paraissent à présent très étriquées.
A l’intérieur, pour celui qui connaît déjà la Prius, il se retrouvera dans un univers familier : notamment avec cet étrange petit levier de vitesses très bien pensé. Ses plastics font moins « brut de fonderie », en revanche les éléments en plastic brillant de couleur blanche étonneraont plus d’un : certains se croiront transportés dans leur salle de bain !
Les commandes sont bien disposées et l’équipement est particulièrement complet et disposé de manière relativement sobre…
Dans la console entre les sièges avant, une cavité a été creusée pour accueillir et recharger votre smartphone par induction magnétique avec la technologie Qi. Les effets de cette technologie sans fil existent depuis longtemps et sont sans conséquence connue sur notre corps.
Mais signalons cependant que le recul en la matière reste néanmoins faible.
Les sièges sont confortables, à l’arrière, ils peuvent accueillir jusqu’à trois adultes de taille moyenne.
Le coffre a une capacité de 502 dm³ (avec kit anti-crevaison) ou 457 dm³ (roue de secours de type ‘galette’).
Quand le dossier de la banquette arrière est entièrement rabattu, le volume de chargement atteint une capacité maximale de 1633 dm³.
En plus de l’affichage tête haute, le tableau de bord associe deux écrans dont l’un affiche la vitesse, le kilométrage, la jauge d’essence, l’autonomie restante, la consommation moyenne de carburant, la température extérieure et le mode de conduite choisi. L’autre écran situé plus bas concerne l’info-divertissement.
Notre exemplaire disposait en option de la sonorisation JBL dotée de la technologie GreenEdge, équipée de pas moins de dix haut-parleurs plus légers et apparemment plus économes en électricité.
La Nouvelle Prius déploie aussi un florilège de technologies axées sur la sécurité dont un pack sécurité « Toyota Safety Sense » réunissant un régulateur de vitesse adaptatif (ACC) et un système de sécurité pré-collision (PCS) détectant les piétons.
La Prius est aussi équipée d’une Alerte de franchissement de ligne (LDA, Lane Departure Alert), de la Gestion automatique des feux de route (AHB, Automatic High Beam), d’un moniteur d’angle mort (BSM, Blind Spot Monitor), d’un système d’aide au stationnement intelligent (S-IPA, Simple Intelligent Parking Assist), la surveillance de la pression des pneus ainsi qu’un système de lecture des panneaux de signalisation (RSA, Road Sign Assist) dont les informations récoltées devront toutefois être prises avec beaucoup de circonspections…
Lors du stationnement, le conducteur est envahi de bip-bip de toutes sortes : en plus des deux tonalités différentes signalant l’approche d’un objet par l’avant ou par l’arrière, il sera perturbé par un troisième qui s’enclenche avec la marche arrière.
Signalons que les tests de l’EuroNCAP viennent juste d’être effectués et comme en 2009, la Prius a reçu cinq étoiles. Elle a également obtenu une note de 92 % pour la protection des adultes, 82 % pour la protection des enfants et 77 % pour la protection des piétons, ainsi que 85 % pour le niveau des assistants sécurité.
Sur route
Pour cette nouvelle mouture, les motoristes de Toyota ont apporté des évolutions au module de commande du système hybride qui améliorent l’accélération. En outre, la réaction tardive du moteur en pressant l’accélérateur a presque disparu grâce à une meilleure exploitation de la batterie et du moteur électrique.
Notons que la batterie est plus compacte mais repose toujours sur la technologie nickel-hydrure métallique, apparemment mieux adaptée au marché mondial du modèle.
Rappelons qu’en plus du mode EV, la Prius propose toujours trois modes de conduite : Eco, Normal et Sport.
De même, l’insonorisation a été revue et les montées en régime du moteur sont beaucoup plus étouffées et ce, même en mode ‘Sport’.
En associant le groupe essence de 1,8 de 98 ch (cycle Atkinson) et le moteur électrique (synchrone à aimants permanents) de 72 ch, le nouveau système hybride développe une puissance maximale de 122 ch à 5200 rpm.
Contrairement aux premières Prius, cette dernière génération peut remorquer 725 kg (remorque non-freinée).
Grâce à une caisse plus rigide, une direction électrique EPS plus sophistiquée, une suspension avant Mc Pherson et arrière à double triangulation, la conduite a évolué positivement.
La suspension est souple, le roulis nettement moins prononcé et la direction plus communicative. Sans rivaliser avec les ténors de la catégorie, la conduite de la Prius s’avère plus joueuse tout étant plus précise et ce malgré un poids toujours élevé de 1,4 tonnes.
Sa conduite semble aussi privilégier plus le mode électrique que jadis.
Quant à la consommation, il faut reconnaître que les ingénieurs de Toyota ont fait du bon boulot : lors d’un trajet sur autoroute et grands axes, qui – rappelons le – sont des situations défavorables pour les hybrides, l’ordinateur de bord a dévoilé 4,2 litres aux cent.
Notons que dans certaines circonstances, il est tout à fait possible de rouler sous la barre des quatre litres.
Au bout de l’essai, la consommation moyenne frisait les 5 litres aux cent, ce qui est intéressant !
Spécifications techniques
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Conclusions
Rouler en Prius n’est plus aussi élitiste qu’avant : elle n’est plus le destrier des Bo-Bo mais s’est fondue dans le paysage automobile belge.
L’arrivée d’autres hybrides dans la gamme Toyota lui a aussi fait perdre son exclusivité jadis très ostentatoire. Cependant, avec sa quatrième version, elle renoue avec son style très original qui fait toujours la part belle à l’aérodynamisme, quitte à en réduire certains aspects pratiques comme par exemple la visibilité arrière.
Encore plus avare en carburant, la Prius propose un autre style de conduite plus en rapport avec une société où l’aspect écologique devient de plus en plus important quitte à en perdre certaines sensations.
Proposée à un peu plus de 30.000 EUR en finition ‘confort’, elle offre avec ses cinq ans de garantie un art de vivre « stressless » très en vogue actuellement.
Notons encore que pour peu que les conditions d’entretien soient respectées, Toyota Belgium prolonge la couverture de la batterie hybride jusqu’aux 10 ans accomplis du véhicule.