Subaru bénéficie d’une excellente image de marque, non seulement par ses participations et ses nombreuses victoires en championnat de monde de rallyes, mais également grâce à la solide réputation de fiabilité dont jouit la marque nipponne. Lors des diverses enquêtes de fiabilité organisées de part le monde, Subaru occupe très souvent le haut du classement.

Cela ne veut pas dire que les produits Subaru se vendent comme des petits pains. Subaru n’est pas à proprement parler un constructeur généraliste. Il se défend plus qu’honorablement dans la niche des autos à transmission intégrale permanente à moteur à essence.
Malheureusement, sous nos latitudes, l’absence de motorisation diesel empêche les ventes de se développer comme le produit le mériterait, ce qui explique la discrétion du réseau de distribution de la marque. Cela pourrait changer à moyen termes.

En effet, si la gamme actuelle ne comprend pas de motorisation diesel, dans un avenir relativement proche, les choses devraient changer. Un moteur boxer 2,0 L turbo diesel devrait être proposé sur certains modèles au cours du premier trimestre 2008. Peu de données sont connues, mais on parle d’ores et déjà d’une puissance de 170 CV et un couple de 350 Nm. En attendant, en Europe, Subaru propose 5 gammes à moteur essence: Justy, Impreza, Legacy, Forester et Outback.

Le Subaru Outback n’est certainement pas le plus connu des modèles Subaru. Il s’agit de la version « Crossover » du break Legacy. Ce type de véhicule allie les avantages du break à ceux d’un véhicule tout chemins.
Esthétiquement, l’Outback se distingue par son pare chocs avant intégrant des antibrouillards ronds spécifiques, ses arches de roues et bas de caisse très légèrement développées et surtout sa garde au sol rehaussée de 60 mm. Ces quelques discrètes modifications donnent une allure plus énergiques à la voiture.

Gamme.
Les principaux concurrents de l’Outback s’appellent Alfa Romeo Crosswagon, Audi A6 Avant Quattro et Allroad et la Volvo XC70.
Le Subaru Outback est proposé sur le marché belge en 7 versions. Six d’entre elles bénéficient du moteur boxer 4 cylindres à refroidissement liquide de 2.457 cc. Il peut être accouplé à une boite manuelle « dual range » (qui permet de disposer de 10 vitesses avant) ou à une boîte automatique à 4 rapports Sportshift® réalisé par la firme britannique Prodrive Ltd.

La version Outback 3,0R est pourvue du boxer 6 cylindres et ne peut recevoir que la boîte Proshift® à 5 rapports.
Inutile de préciser que toutes les Outback sont équipées de série de la célèbre transmission intégrale « Symmetrical All Wheel Drive ».
La Subaru Outback 2,5i AWD est disponible en 3 niveaux d’équipement : 2,5i AWD, Comfort Pack et Executive Pack. La seule option disponible est la peinture métallisée. Une gamme d’accessoires permet au propriétaire d’une Outback de quelque peu individualiser sa voiture.

Les prix s’échelonnent entre 29.295 (Outback 2,5i AWD) et 42.445 € TVAC (Outback 3,0R AWD)
Les prix mentionnés sont en conformité avec la législation belge et comprennent la TVA (21 %). Le constructeur se réserve le droit d’adapter ses prix sans préavis.

Voiture d’essai.
Nous avons pu disposer d’une Subaru Outback 2,5i AT AWD Executive Pack, dont le prix s’élève à 36.845 € TVAC. Elle était pourvue de la peinture métallisée (+ 520 €). Le prix final de la voiture d’essai était de 37.365 € TVAC.
L’auto avait parcouru 11.329 km et était chaussée de pneus 215/60 R16 95 V Yokohama Geolandar G 900 B.

Intérieur et équipement.
A l’avant, l’accès au véhicule ne pose pas de problèmes. L’espace dévolu au conducteur et au passager avant suffit amplement et les sièges sont confortables. Comme à l’accoutumée chez Subaru, la finition et la qualité du montage sont d’un très haut niveau. Les matériaux utilisés paraissent de très bonne qualité.
A l’avant, l’accoudoir central se trouve trop bas et trop vers l’arrière pour être réellement utile.

L’accès aux places arrière est un peu plus difficile. Malgré la taille de l’Outback, un peu plus d’espace aux places arrière ne serait pas un luxe, particulièrement aux épaules et aux coudes. La profondeur des caves à pieds pourrait également être plus importante.
Le coffre offre un volume satisfaisant. La banquette arrière peut se replier en 2 parties inégales pour offrir un plancher de chargement plat et particulièrement long, et ceci, sans sacrifier la bonne position de conduite du conducteur. Egalement très positif, l’aisance avec laquelle la banquette est repliée.

La version d’entrée de gamme de la Outback est déjà très bien équipée. Jugez-en : la transmission intégrale permanente Symmetrical All Wheel Drive, l’ABS à 4 canaux avec répartiteur électronique de force de freinage, des airbags frontaux, latéraux et rideaux, correcteur d’assiette sur l’essieu arrière, jantes en alliage léger, feux antibrouillard, radio/CD avec 6 H.P., verrouillage centralisé des portes avec télécommande, les vitres électriques tant à l’avant qu’à l’arrière, des ceintures de sécurité avant avec pré-tensionneurs et limiteurs de charge, ainsi que les rails de toit.

En outre, le Pack Executive comprend le climatiseur automatique (airco), le cruise control, des sièges chauffants à l’avant, le dégivrages des lave-glaces, un toit ouvrant électrique de dimensions généreuses, un système de navigation, l’intérieur en cuir et le système Subaru Vehicle Dynamics Control.
Aux côtés de la boîte à gants et des rangements dans les portes, on trouve un petit espace de rangement dans la console centrale et sous l’accoudoir central. A l’arrière on trouve un accoudoir central avec 2 porte-gobelets et des poches aumônières dans les dossiers des sièges avant.

Moteur et transmission.
La très grande majorité des produits Subaru est équipée de moteurs boxer à refroidissement liquide et d’une transmission intégrale permanente. Depuis plus de 30 ans déjà, le constructeur japonais développe ces technologies avec succès : la firme a remporté d’innombrables succès dans le cadre du championnat mondial des rallyes (WRC) et elle se retrouve régulièrement dans le peloton de tête au classement des referendums de fiabilité organisées dans le monde.

Le moteur boxer de 2,5 L dont est équipé le Outback, est pourvu d’un arbre à cames par rangée de cylindres et de 4 soupapes par cylindre. L’alimentation s’effectue au moyen d’un système d’injection électronique indirect multipoint. Ce groupe développe 121 kW/165 CV à 5.000 tr/min et fournit un couple de 226 Nm au régime de 4.400 tr/min.

La configuration particulière d’un moteur boxer (Cylindres à plat opposés) réduit d’une façon sensible les diverses vibrations (Suppression de l’inertie des pistons opposés).
Au ralenti (et en charge par la même occasion), l’Outback est particulièrement silencieuse. Lorsqu’on taquine l’accélérateur, il émet un bruit assez sympathique du côté de l’échappement.

Les 165 CV s’avèrent amplement suffisants pour procurer de bonnes performances au véhicule. Il grimpe aisément dans les tours mais le poids élevé de l’auto reste très présent.
Sans avoir voulu rechercher la performance pour la performance, nous avons réalisé une consommation moyenne de 11,09 L/100 km, ce qui nous paraît tout de même assez élevé.
La boîte automatique Prodrive Sportshift® à 4 rapports dispose de 2 programmes : normal et sport. Elle n’est pas parvenue à nous convaincre, notamment, le « kick down » qui ne nous est pas apparu très efficace. Nous avons eu l’impression que la voiture consommait un peu moins lorsque nous options pour le mode sport.

Comportement routier.
Le Subaru Outback 2,5i AT AWD est une auto particulièrement confortable : L’insonorisation est très bonne et la suspension est plutôt confortable.

Par rapport à une Subaru Legacy, précédemment testée, le comportement pataud sur route sinueuse nous a déçu. La garde au sol importante et la suspension souple de l’Outback provoquent des mouvements de roulis et de tangage assez important dans les virages pris à vive allure. Malgré tout, la tenue de route reste très sûre, mais l’Outback n’incite pas à la conduite rapide sur les petites routes de campagne. La garde au sol élevée (20 cm) permet à l’Outback de confortablement tirer son épingle du jeu en tous chemins. Le Subaru Outback 2,5i AT AWD est également très à l’aise sur les longs trajets routiers et autoroutiers, ou encore, lors de flâneries sur les routes secondaires.

Garantie.
Subaru offre une garantie de 3 ans, toutefois limitée à 100.000 km. Les défauts de la peinture bénéficient également d’une garantie de 3 ans, tandis que la perforation due à la corrosion est couverte pendant 6 ans.
L’acquéreur d’une nouvelle Subaru Outback se voit offrir une assurance assistance d’une durée de 3 ans.

Conclusion.
Malgré une consommation non négligeable et un comportement pataud, le Subaru Outback 2,5i AT AWD Pack Executive est une alternative intéressante pour celui ou celle qui cherche à se démarquer parmi les possesseurs de « crossovers ».
Il combine un moteur (à essence) agréable et silencieux à une suspension confortable et une tenue de route des plus satisfaisantes. La finition et l’équipement sont également des plus recommandables.
L’image de marque que Subaru a su construire grâce à ses succès en rallye et l’excellente réputation de fiabilité dont elle jouit ne devraient pas laisser indifférent une certaine catégorie d’acheteurs potentiels.
Par rapport à ses rivales directes, son prix nous semble plutôt concurrentiel.

Coloris disponibles.
Arctic White Pearl, Atlantic Blue Pearl, Obsidian Black Pearl, Champagne Gold Opal, Brilliant Silver Metallic et Urban Grey Metallic.
Principales données techniques
Moteur
Type | Moteur boxer à refroidissement liquide |
Carburant | Essence (95 RON) |
Nombre de cylindres | 4 |
Arbres à cames | 1 par rangée de cylindres. |
Nombre de soupapes par cylindre | 4 |
Alésage x course | 99,5 x 79 mm |
Cylindrée | 2.457 cm³ |
Taux de compression | 10,0: 1 |
Système d’alimentation | Injection indirecte multipoint |
Puissance maximum | 121 kW (165 CV) à 5.600 t/min |
Couple maximum | 226 Nm à 4.400 t/min |
Batterie | 12 V 52 Ah |
Alternateur | 12 V 90 A |
Transmission
Transmission | A 4 roues motrices, en permanence |
Boîte de vitesses | Automatique à 4 rapports |
Rapports de transmission
Première | 2,785 |
Deuxième | 1,545 |
Troisième | 1,000 |
Quatrième | 0,894 |
Marche arrière | 2,272 |
Rapport final | 4,444 |
Châssis
Direction | A crémaillère et assistance |
Suspension avant | McPherson et ressorts hélicoïdaux |
Suspension arrière | Indépendante, multibras et ressorts hélicoïdaux |
Diamètre de braquage entre trottoirs | 10,8 m |
Freins | Double circuit et système ABS |
Freins avant | Disques ventilés |
Freins arrière | Disques pleins |
Pneus | 215/60 R 16 95 V |
Jantes | 16 x 6,5 JJ |
Contenance du réservoir de carburant | 64 L |
Dimensions
Longueur | 4.730 mm |
Largeur | 1.770 mm |
Hauteur | 1.545 mm |
Empattement | 2.670 mm |
Voie avant | 1.495 mm |
Voie arrière | 1.485 mm |
Garde au sol (à vide) | 200 mm |
Volume du coffre (Mesures VDA) | De 459 à 1.649 L. (1.628 L. avec toit ouvrant) |
Poids
Poids à vide (Belgique) | 1.440 kg |
Masse totale admise | 1.970 kg |
Poids de la remorque freinée | 1.800 kg |
Poids de la remorque non freinée | 750 kg |
Poids maximum sur le crochet d’attelage | 82,4 kg |
Charge au toit | 100 kg |
Performances, consommations, et rejets.
Vitesse maximale | 197 Km/h |
Accélération de 0 à 100 km/h) | 10,9 sec |
Consommation en milieu urbain | 12,3 L/100 Km |
Consommation en milieu extra urbain | 6,9 L/100 Km |
Consommation en cycle mixte | 8,9 L/100 Km |
Consommation lors de notre essai | 11,09 L/Km |
Rejets de CO2 | 210 g/km |




