Depuis le lancement du seul moteur boxer diesel du monde automobile, celui-ci s’était contenté d’une transmission manuelle au maniement très « viril ».
Vu la spécificité tout terrain des Subaru, le mariage d’une transmission automatique avec ce genre de moteur se faisait furieusement sentir.
Une silhouette inchangée
Que ce soit de l’avant ou de l’arrière, ligne n’a pas évolué : la nouvelle édition passera donc inaperçue dans le paysage automobile.
Par rapport au Forester avec boîte manuelle essayé en 2013, peu de changement en vérité : signalons surtout une mise à jour du système infodivertissement Subaru Starlink avec système audio et navigation, lecteur CD et six haut-parleurs.
L’affichage multi-fonctionnel avec écran LCD 4.3″ situé au sommet du tableau de bord indique la consommation, l’autonomie, le mode VDC, l’heure, la température extérieure, etc…
A l’usage, une certaine redondance dans la manière dont les données sont présentées : le conducteur aura l’embarra du choix pour adopter celle qui lui conviendra le mieux.
Un second écran tactile de 7″ situé plus bas sur la console centrale est dédié à l’info-divertissement et à la navigation.
L’ensemble dispose de deux sorties USB disposées dans l’accoudoir central.
Pour le reste, nous invitons le lecteur à se référer à l’essai réalisé il y a bientôt trois ans.
Sur route
Subaru reste avant tout un spécialiste du 4×4, son système garde ses propriétés bien singulières comme un moteur à plat placé longitudinalement.
Ce moteur bien né développe une puissance confortable de 148 ch à 3600 rpm et un couple de 350 Nm entre 1600 et 2400 rpm.
Il ne dispose pas d’un stop & start.
Il est prolongé par une transmission CVT Lineartronic disposée dans l’alignement de la transmission intégrale.
Cette dernière répartit le couple du moteur de manière variable en s’adaptant aux conditions d’adhérence en contrôlant en continu la répartition du couple entre les deux essieux.
Les ingénieurs ont étudié cette transmission variable afin qu’elle rehausse le rendement énergétique en maintenant le moteur dans sa plage de régimes optimale et en préservant la force d’accélération du véhicule qui est souvent perdue lors d’un changement de rapport.
Dans les faits, l’accélération est en effet continue, mais le Lineartronic n’atteint pas la réactivité d’une boîte DSG. Grâce aux deux palettes situées derrière le volant, le conducteur peut imposer ses choix, mais cet artifice n’effacera malheureusement pas totalement sa lenteur.
En revanche, en mode tout terrain – appelé X-mode dans le jargon de Subaru – elle se révèle excellente en gardant le moteur dans les régimes où le couple est le plus élevé.
Elle garantit une conduite tout en souplesse par monts et par vaux, du beau travail !
Grâce à ses angles d’attaque et de fuite de 25°, à son angle de franchissement de 23° et de sa garde au sol de 22 cm, le Forester devient alors d’une redoutable efficacité qui ravira les professionnels.
Quant à sa consommation, la rédaction a mesuré au terme de l’essai 6,6 l aux cent, ce qui est légèrement supérieur aux mesures effectuées avec la boîte manuelle (6,4 l/100 km).
En ville, le Forester consommera environ 8,5 l aux cent.
Par rapport à la tenue de route de la version manuelle, il faut avouer que c’est chou vert et vert chou : il reste donc plus pataud que son petit frère le Subaru XV beaucoup plus européen. De même, son roulis est aussi plus important.
Spécifications techniques
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Conclusions
Avec cette nouvelle transmission, le Forester améliore son mode tout-terrain. Cette boîte est en effet parfaitement adaptée à cet usage.
En revanche, sur routes ouvertes, il faudra faire preuve de patience car ce n’est pas un modèle de vivacité. Cependant, malgré un poids qui dépasse les 1,5 T, sa consommation reste raisonnable.
La version « Premium » est proposée à 36.000 EUR tandis que la version « Confort » est proposée à 31.000 EUR
A noter que sur le marché du BENELUX, la transmission manuelle n’est plus disponible sur la version diesel.