Par rapport à son prédécesseur né en 2003, l’Opel Meriva a bien évolué, certes, les systèmes d’assise du précédent étaient déjà très évolués au niveau de la modularité, mais avec le nouveau Meriva, c’est la carrosserie elle-même qui a été dessinée pour satisfaire l’ergonomie.
Ce souci s’est vu d’ailleurs récompensé par l’octroi d’un label de l’association de médecins et spécialistes du dos « Aktion Gesunder Rücken » (AGR)
Flex-mania
FLEXDOORS, FLEXSPACE, FLEXRAIL, ERGOFLEX, FLEXFIX, décidément tout est « FLEX » sur ce nouveau Meriva !
Il est vrai que le maître-mot des designers semble avoir été « l’er-go-no-mie« : que ce soit de manière dissimulée comme le porte-vélo inséré dans le pare-chocs arrière (FLEXFIX), ou ostensible comme les portes antagonistes (FLEXDOORS) tout semble avoir été étudié pour augmenter la modularité du véhicule.
Le battage médiatique sur ces portes antagonistes nous fait peut-être oublier que celles-ci étaient encore très courantes sur les véhicules d’avant et de l’immédiat d’après guerre comme dans cette Opel Admiral de 1938 : à cette époque, il arrivait que le montant B était même supprimé …
Grâce à leur ouverture à presque 90°, il est incontestable qu’elles optimalisent l’accès aux places arrière : que ce soit pour l’installation des enfants sur leur siège ou pour les personnes âgées, cela semble être une avancée ergonomique majeure.
C’est avec la même discipline que l’intérieur a été traité : les sièges avant sont dotés d’une multitude de réglages permettant de trouver pour chaque morphologie la position idéale.
Entre les deux sièges avant, la console glisse longitudinalement sur deux rails (FLEXRAIL) en aluminium. Pour se faire, il a fallu déplacer en hauteur le levier de vitesses et substituer inopportunément le frein à main manuel par un frein à main électrique.
Ce système est intéressant, mais hélas, il empiète fort l’espace dévolu aux jambes du passager arrière central…
Toujours à propos des places arrière, il faut signaler le système d’assise FLEXSPACE hérité du premier Meriva a été perfectionné afin que son maniement soit plus intuitif.
Une position appelée « Grand Confort » permet de rapprocher légèrement les sièges latéraux au détriment du siège central qui disparaît : cette position donne ainsi beaucoup plus d’espace.
Afin de magnifier encore cette sensation d’espace, un grand toit panoramique, apparemment le plus grand de la catégorie, permet de baigner tous les occupants dans la lumière du jour.
Par rapport à l’ancienne génération il y a peut être du progrès, mais par rapport à la concurrence comme par exemple le C3 Picasso, l’espace réservé au passagers n’est pas aussi important.
Quant au porte-vélo optionnel (FLEXFIX), il permet de transporter deux vélos en toute sécurité.
Notons cependant que son assemblage ainsi que le rangement des vélos nécessitent un entraînement et est malaisé s’il faut l’entreprendre seul.
En outre, le montage des répétiteurs de feux ne semble pas être fait à l’épreuve du temps : les clips en plastique nous semblent très fragiles !
Le poste de conduite est typiquement Opel : dans les deux exemplaires essayés, on retrouve ce même tableau de bord couleur « brun chocolat » déjà vu dans la gamme Opel.
Pour les familiers de la marque du « Blitz », les commandes ne les dépayseront pas : elles tombent bien en main et l’équipement est très complet.
Dans le niveau d’équipement Cosmo : on y retrouve l’USB et le Bluetooth, les essuie-glace et les phares automatiques, un GPS très intuitif, un ordinateur de bord et un régulateur de vitesse avec commandes très pratiques au volant.
Parmi les options, nous avons retrouvé l’éblouissant AFL (Adaptive Forward Lightning), l’efficient HSA (Hill Start Assist), un pare-brise athermique, le système multimédia CD500 Navi (radio/CD GPS avec connections multimédia AUX/iPod et enfin, l’aide au stationnement par radar.
Signalons aussi pour mémoire, l’apparition d’un volant chauffant, ce qui semble être une première pour ce segment.
Au niveau sécurité, le nouveau Meriva vient de se faire tester par Euro NCAP, qui lui a octroyé cinq étoiles avec une mention particulière pour le test tant redouté du coup du lapin, faisant ainsi mieux que son devancier qui n’en avait récolté que quatre…
Sur route
Dire qu’il soit aussi agile que le Kia Venga ou même le C3 Picasso serait mentir : le Meriva approche les 1400 kg et mesure presque 4,30 m (soit presque 30 cm de plus que le modèle qu’il remplace): de quoi freiner les ardeurs sportives qui n’ont d’ailleurs jamais été la tasse de thé des monovolumes.
En revanche, un emploi familial s’avère plus adéquat : malgré son encombrement en hausse, le Meriva se comporte bien en ville. Son grand volant offrant un bon ressenti de la route. Dommage que le diamètre de braquage soit si grand pour un véhicule à vocation citadine.
Les deux versions essayées à savoir la 1.4 Turbo (88 kW/120 ch. – 19.500 €) et la 1.7 CDTI BA – Boîte de vitesses automatique à six vitesses (74 kW/100 ch. – 21.100 €) nous ont donné deux comportements différents :
Avec son moteur 1.4Turbo quelque peu rugueux mais sobre, le Meriva fait preuve de souplesse malgré une boîte à cinq rapports particulièrement longs.
Son couple de 175 Nm de 1750 à 4800 rpm permet même une certaine fainéantise avec le levier de vitesses… à 120 km/h le moteur ne tourne qu’à environ 2800 rpm et seulement à 2000 rpm à 90 km/h!
Vous avez dit un moteur à essence ?
Malgré ce handicap, il se montre à la hauteur et n’a consommé que 6,7 litres au cent au cours de cet essai. Par rapport au 1.6 de 105 ch. qu’il remplace, il n’y a donc pas photo : on peut oublier l’ancêtre !
Pour le conducteur qui veut plus de « peps », il n’aura qu’à se tourner vers le 1.4 Turbo de 140 ch.
Quant au 1.7 CDTI à boîte automatique, il perd 10 ch. par rapport à la version à boîte manuelle à six vitesses et son couple de 260 Nm de 1700 à 2550 rpm perd 20 Nm.
Avec une boîte automatique, les bouchons et autres difficultés courantes en circulation urbaine ne sont plus qu’un mauvais souvenir. La réactivité de la boîte permet de relativiser toutes ces misères.
Certes, le moteur n’est pas un foudre de guerre, mais est amplement suffisant pour un usage urbain ou périurbain.
Sur autoroute, les fortes déclivités vous permettront soit de profiter du paysage soit de vous souvenir du bruit peu mélodieux d’un diesel en charge…
Suivant Opel, sa consommation en cycle mixte est de 6,4, ce qui semble se vérifier : notre essai a donné 6,3 l aux cent.
Données Techniques
Ergonomie über alles.
D’aucuns regretteront la taille mesurée de l’ancien modèle, mais avec sa panoplie de « FLEX », le nouveau Meriva améliore ce que son prédécesseur avait introduit : à savoir une modularité et une ergonomie étonnante. Ses portes s’ouvrant largement comme celles d’une armoire ne sont pas seulement un effet de style, elles contribuent beaucoup à faire du Meriva un outil convivial pour toutes les familles.
N’est-ce pas là son but escompté ?