Maintenant, c’est officiel : le diesel peut être cancérigène !
Et c’est l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui l’affirme !
En marge de cette « révélation », l’essai de l’Insignia de l’ère « post-diesel », à savoir l’Insignia nous semble tout indiqué.
Une silhouette maintenant bien connue
Cette prise en main vient en complément des essais déjà réalisés par Automania sur l’Insignia : notamment « l’essai gamme » ainsi que celui de la version Sports Tourer 4×4 2.0 CDTI 160 ch.
Nous n’allons donc pas nous étendre sur la description de ce vaisseau amiral de la firme à l’éclair.
En revanche, nous nous attarderons sur cette nouvelle greffe d’un moteur Otto de petite cylindrée, compatible avec les aspirations vertes du moment.
Avec seulement 1364 cm³, il est donc la réponse d’Opel au mouvement « downsizing » que semble prendre la majorité des constructeurs pour répondre aux impératifs prônés par de nombreuses instances gouvernementales ou internationales en matière d’émission de dioxyde de carbone.
A haut rendement ce bloc offre 140 ch. entre 4900 et 6000 rpm et remplace, sur notre marché, à la fois les moteurs 1,6 et 1,8 litres atmosphériques.
Malgré sa faible cylindrée, il développe un couple de 200 Nm entre 1850 et 4900 rpm soit environ 15% de plus que les moteurs qu’il remplace.
Afin de montrer sa fibre écologique, l’Insignia Sports Tourer propulsée par ce moteur se voit équipée d’un système Start/Stop, d’une direction à assistance électrique, d’un carénage aérodynamique du soubassement ainsi que des pneus à faible résistance au roulement.
Ainsi bardée, ses géniteurs avancent une consommation de 5,9 l de super aux 100 km, soit deux litres de moins que le 1.8 l, alors que ses émissions de CO2 seraient réduites de 45 grammes en passant à 139 grammes par kilomètre.
En outre, ce grand break franchirait le zéro à 100 km/h en seulement 11,9 secondes et sa vitesse de pointe accrocherait les 200 km/h.
Tranquille, la conduite…
Avant toute considération, sachons que notre Insignia Sports Tourer pesait à vide plus de 1,6 T, ce qui n’est pas rien !
Aussi, les 140 canassons ont fort à faire pour faire évoluer ce grand break de près de 5 m de long (4,91 m pour être exact).
Certes, ce n’est pas une OPC, mais loin s’en faut !
Sa conduite se fait tout en douceur, ses six vitesses au maniement viril mais à la démultiplication longue comme une journée sans votre magazine préféré vous permettra de ruminer que « La vitesse ? C’est dépassé ! »
A 120 km/h, en sixième vitesse, ce petit 1400 ronronne gentiment à 2400 rpm, ce qui est une vitesse de rotation digne d’un moteur diesel…
Grâce au « FlexRide« , il est toutefois possible de changer les paramètres de conduite comme la réponse du volant, la suspension et la réponse à l’accélérateur.
En choisissant l’option « sport » l’accélération devient plus franche et nos 140 chevaux ont l’air plus alertes à la détente et permettent des accélérations moins placides…
Ce qui permettra de donner provisoirement à cette lourde berline un semblant de brio qui n’est manifestement pas le sien.
Quant au système Start/Stop, il fonctionne très rapidement et, chose intéressante, le fonctionnement de la climatisation et l’assistance à dépression des freins demeurent actifs pendant sa phase d’Autostop.
Celui-ci peut évidemment être mis hors circuit par une touche « eco ».
Données techniques
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Qu’en dire ?
« La vitesse ? C’est dépassé »
Vis à vis de cette allégation ressassée régulièrement par les spots sécuritaires, l’Insignia Sports Tourer 1.4 Turbo ecoFLEX 140 ch. fait figure d’excellent élève.
En outre, ses consommations demeurent mesurées : en effet, sur un parcours d’environ 470 km, à une moyenne de 57 km/h, ce grand break n’a consommé que 7,4 l de 95 Octane aux cent kilomètres et il lui restait encore 400 km d’autonomie (le réservoir a une capacité de 70 litres).
Le pari d’Opel s’avère donc entièrement atteint, mais au prix d’une mollesse à laquelle le conducteur devra s’accoutumer.