La silhouette de la nouvelle Kia Carens n’a plus rien à voir avec sa devancière de la génération précédente dont l’apparence utilitaire prônait la sobriété à un point tel qu’actuellement peu de personnes se rappellent encore de ses lignes. La nouvelle Carens propose une silhouette plus élégante mais aussi plus basse qui la rapproche ainsi davantage d’une berline traditionnelle.
Est-ce que ce nouveau plumage sera suffisant pour amener une nouvelle clientèle sur un des segments les plus importants et les plus compétitifs du marché européen ?
Une silhouette élancée
Apparemment, Benny Oeyen, Vice-Président du département Marketing de Kia estime que la nouvelle Carens représente une étape majeure dans la stratégie de la marque visant à se hisser au niveau des dix premiers constructeurs européens.
Ce nouveau monovolume est plus court, plus étroit et plus bas que le modèle de la génération précédente mais l’empattement s’est accru de 5 cm.
En outre, le style passe-partout et assez banal de l’édition précédente a été définitivement abandonné au profit d’une ligne à la fois moderne et plus dynamique.
Cette volonté a d’ailleurs été convertie par Peter Schreyer, Chief Design Officer chez Kia qui a gratifié la nouvelle Carens d’un dessin vigoureux et dynamique associant fonctionnalité et polyvalence.
A l’avant, nous retrouvons cette fameuse calandre « Tiger Nose« , signature visuelle des Kia d’aujourd’hui.
Celle-ci est complétée de série par des feux de jour à DEL.
Ses blocs optiques arrière peuvent également être équipés en option de DEL.
En outre, notre modèle était équipé de phares HID au xénon, de balises lumineuses intégrées aux rétroviseurs latéraux ainsi qu’un grand toit ouvrant vitré panoramique.
Comme il est de coutume sur les Kia, l’équipement reste très complet : notre exemplaire possédait des sièges chauffés au premier ainsi qu’au deuxième rang.
A l’avant, ceux-ci étaient ventilés avec extension de l’assise et soutien lombaire. Pratique en hiver, le volant peut être chauffé.
Le tableau de bord de notre modèle recèle un combiné des instruments synoptique avec écran LCD TFT graphique HD de 4,2″, une installation audio à six haut-parleurs, le Bluetooth®, etc…
Au rayon des aides à la conduite, on peut énumérer le GPS, le régulateur et limiteur de vitesse (de série sur tous les modèles), l’avertisseur de franchissement de ligne LDWS (Lane Departure Warning System), le système d’aide au parking SPAS (Smart Parking Assist System), la caméra à l’arrière, etc…
L’habitacle est particulièrement accueillant et les sièges sont confortables. Celui du conducteur peut bénéficier d’un réglage électrique évolué. Notons aussi que le dossier du siège du passager avant se replie en avant, autorisant le chargement d’objets jusqu’à 2,15 m de long.
Les trois sièges individuels du deuxième rang sont coulissants et repliables et les deux sièges du troisième rang (en option) s’escamotent à plat dans le plancher du coffre lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
Comme d’habitude, l’accès à ses sièges est à réserver à des enfants ou à de jeunes adolescents.
Déployés, ils réduisent la capacité du coffre à seulement 103 dm³…
…mais rabattus dans leur logement, sa capacité avoisine les 500 dm³. Tous les sièges rabattus, elle approchera les 1,7 m³.
En plus des habituels vide-poches dans les contre-portes, on découvre des tiroirs sous les sièges avant, des caves de rangement sous le plancher des passagers de la deuxième rangée ainsi qu’un réceptacle cubique assez profond dans la console centrale.
Au niveau de la sécurité, les tests Euro-NCAP lui ont octroyé cinq étoiles, soit une de plus que la version précédente (2007).
Les cotes étant de 94 % pour les adultes, 76 % pour les enfants et 64 % pour les piétons. Dans le test de collision avec un poteau latéral, il a été constaté un niveau assez moyen de protection pour le thorax du conducteur.
A son volant
L’exemplaire mis à notre disposition était propulsé par un moteur diesel de 1,7 litres que l’on retrouve déjà sous le capot de plusieurs modèles Kia et Hyundai. Il se décline en deux niveaux de puissance, à savoir 115 et 136 ch. à 4000 rpm avec un couple de respectivement 260 et 330 Nm de 1250 à 2750 rpm.
Notre Carens était une version « 136 ch.« .
Contrairement à la version 115 ch., cette dernière ne possède pas de fonction ISG start/stop.
Assez bruyant à froid, ce moteur sait se faire oublier à allure constante. Pendant les accélérations, sa cavalerie semble agir en ordre dispersé : un certain nombre de chevaux semblent même vouloir rester à l’écurie !
En outre, par rapport à certaines réalisations européennes, sa consommation n’est pas particulièrement basse : sur un essai de 1200 km réalisés sur routes variées, sa consommation s’est stabilisée à 6,3 l/100 km en parvenant à descendre parfois sporadiquement sous la barre des 6 litres.
Sa conduite s’avère agréable, la prise de roulis est faible et les six vitesses s’égrainent facilement.
La direction dispose du système FlexSteer qui propose trois modes d’effort au braquage : Normal, Sport et Confort. Nous avons choisi le mode Sport car il donne une meilleure consistance, ce qui peut s’avérer nécessaire quand les vents traversiers d’automne se réveillent.
En ville, nous avons constaté que les épais montants « A » avant étaient particulièrement mal disposés et peuvent cacher la vue quand le véhicule aborde les ronds-points.
Spécifications techniques
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Qu’en dire ?
Avec un peu plus de 4,5 m de longueur, le Kia Carens propose, sept places au lieu de cinq et ce, moyennant un débours raisonnable de 500 EUR.
Plus bas que les autres monovolumes, il s’apparente plus à un break surélevé. Regrettons une visibilité ¾ avant assez quelconque pouvant gêner le conducteur en circulation urbaine. Confortable, il permet des voyages au long cours sans trop d’appréhension. Le moteur diesel fait ce qu’il peut pour mouvoir ses 1600 kg en outre, il est moins frugal que ses homologues européens.
Au niveau des aides à la conduite, il faut signaler que certaines ne sont pas encore assez abouties : l’indicateur de franchissement de ligne est trop sensible, l’aide au parking ne peut faire des créneaux que sur le côté droit de la route, le frein électrique (du genre tout ou rien) ne se désenclenche pas automatiquement, ce qui peut mener à des complications quand il faut manœuvrer pour s’extraire d’un créneau sur une route en pente…
Débutant à 23.000 EUR, l’offre diesel du Carens reste cependant une bonne surprise, d’autant plus qu’elle conjugue une garantie de sept ans !