En Belgique, le marché des ludospaces est dominé depuis des lustres par les Renault Kangoo et les jumeaux Berlingo et Partner de PSA. Malgré leurs qualités, les autres marques ne faisaient que de la figuration.
Avec la venue du nouveau Ford Tourneo, cela pourrait changer.
Des carrosseries à gogo
Chez Ford, la famille Tourneo est une vraie tribu : après les Tourneo Custom et avant le Tourneo Courier qui nous arrivera l’année prochaine, le Ford Connect apparaît sous les feux des projecteurs… en vue d’étendre encore le choix. Il est proposé sous deux longueurs de châssis différentes : 4,42 m et 4,82 m pour le Ford Grand Tourneo.
S’extasier devant la beauté plastique d’un ludospace, est du même tonneau que de déclamer un poème de Verlaine à son hamster…
Disons le tout de go, ce n’est pas un critère relevant, en revanche, sa praticité ainsi que le volume de chargement demeurent une évidence !
Certes, les designers de Ford ont modernisé la face avant afin de la rendre compatible avec le reste de la famille, mais ils se sont surtout attachés à agrandir l’espace par rapport à son devancier.
Les résultats sont appréciables : plus de 1 m³ de chargement pour le Tourneo Connect en configuration 5 places. Après basculement des sièges arrière (très aisé à réaliser), la capacité atteint plus de 2,4 m³.
Quant au Grand Tourneo Connect, il propose une configuration 7 places : ses volumes de chargement sont de 322 dm³ (en configuration 7 places), près de 1,3 m³ (en configuration 5 places) et plus de 2,6 m³ (en configuration 2 places).
Pour être complet, signalons aussi l’existence d’un Grand Tourneo Connect accueillant seulement 5 places, dans ces conditions, le chargement atteint plus de 1,5 m³ (en configuration 5 places) à presque 2,8 m³ (en configuration 2 places)
Notre Tourneo se parait d’une couleur d’un jaune-vert doré baptisée « Solar » chez Ford.
Très flashy, il lui était difficile de passer inaperçu dans la circulation d’aujourd’hui où dominent toutes les nuances du noir et blanc.
La configuration intérieure calque son style sur ce que l’on retrouve sur les autres produits de la marque à l’ovale. On retrouve donc cet étonnant module central constellé de boutons et dont l’aspect rappellera pour quelques uns, un certain dessin animé japonais des eighties…
En position centrale sur le tableau de bord, l’écran de l’ordinateur de bord est relativement petit et nécessite une certaine adaptation pour évoluer dans ses menus.
Cependant, certaines fonctions peuvent être effectuées vocalement. L’équipement électronique est donc riche et peut comprendre les essuie-glaces et les phares automatiques, le cruise control, une prise AUX et USB ainsi qu’une connexion Bluetooth.
Pour ranger divers objets, une capucine a été installée sur toute la largeur du pavillon avant. Les sièges sont confortables et permettront… aux plus enveloppés d’entre nous de trouver une position de conduite idoine.
Notre exemplaire permettait facilement le transport de cinq rugbymen avec tout leur barda.
Quant aux motorisations, Tourneo Connect propose deux blocs à essence « EcoBoost » : le 1,0 litre (Tourneo Connect en configuration 5 places uniquement) et le moteur 1,6 litre de 150 ch. (avec boîte automatique à six rapports), ainsi que le bloc diesel « Duratorq » TDCi 1,6 litre décliné en versions 75, 95 et 115 ch.
Au niveau de la sécurité, cinq étoiles lui ont été décernées par l’Euro-NCAP. Cet organisme lui aussi accordé 94 % pour les passagers adultes, 85 % pour les enfants et 62 % pour les piétons. A noter que le Ford Tourneo Connect est ainsi le premier Ludospace à recevoir cinq étoiles à ces tests.
A son bord
Après avoir apprivoisé ses dimensions respectables, rouler en Tourneo Connect n’exige aucunement à son conducteur des compétences de livreur professionnel ; d’ailleurs, la visibilité périphérique est très bonne et les grands rétroviseurs extérieurs à deux miroirs offrent une excellente vision arrière, dommage cependant que ceux-ci ne puissent pas se rabattre électriquement.
La direction est précise et le levier de vitesse très bien placé égraine ses cinq rapports avec facilité.
Notre rédaction a essayé le Duratorq en version 95 ch. Ces canassons répondent présent à 3600 rpm. Grâce à un couple de 230 Nm constant entre 1500 et 2000 rpm, le Tourneo s’avère alerte.
En cinquième, les reprises sont encore suffisantes… reste à voir si, une fois chargé, cette impression sera toujours d’actualité.
En matière de consommation, la rédaction a mesuré 6,2 l aux cent sur des parcours ardennais, ce qui raisonnable vu son Cx digne d’un buffet normand. En ville, elle se cantonnera entre 7 et 8 litres.
Vu sa carrosserie, les coups de vents latéraux sont vite perçus et demandent de petites corrections de la trajectoire. La suspension reste agréable et n’est jamais dure.
En conduite dite « active », le Tourneo peut prendre du roulis… mais assez modérément.
Malgré la caisse de résonnance que peut constituer cet habitacle spacieux, le moteur n’est vraiment audible que dans ses montées en régime. Sur autoroute et à allure constante (2300 rpm en cinquième à 120 km/h), il sait se faire oublier : les bruits de vents au niveau des rétroviseurs prenant – modérément – le relai.
Spécifications techniques
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Conclusions
Dans la famille des ludospaces, le Nouveau Tourneo Connect s’avère être une alternative face aux ténors français. Sa suspension souple, son moteur à la fois sobre et performant et son espace peu commun méritent un détour vers un concessionnaire Ford quand le choix se posera.
Débutant à 16.400 EUR pour la version essence Ecoboost 1.0 et à 17.300 EUR pour la première version diesel (1.6 TDCi 75 ch.), le Ford Tourneo Connect propose beaucoup d’espace pour un prix relativement modéré.
Notre version, propulsée par le 1.6 TDCi 95 ch. sera certainement la plus convoitée : suivant le niveau de finition, ses prix restent entre 18.000 et moins de 21.000 EUR, ce qui n’est pas cher eu égard au volume déplacé !
Cependant, pour de fréquents déplacements longs courriers, la version 115 ch. avec boîte six rapports s’imposera en toute logique.