Avec l’arrivée du Captur, la marque au Losange a trouvé une réplique à la Dacia Sandero Stepway : avec son look de baroudeuse, cette Sandero surélevée de 10 cm donnait le ton depuis plus de quatre ans.
D’une personnalité plus forte que la Sandero, elle dévoile un tempérament de crossover grâce à sa garde au sol rehaussée de 4 cm…. Mais attention, malgré un débattement de suspension réétudié, elle délaisse au Duster ses velléités du tout chemin pur et dur.
Une silhouette plus au design musclé mais un intérieur identique
Il suffit de jeter un coup d’œil donc deviner que la version « Stepway » va beaucoup plus loin qu’une simple déclinaison de la Sandero.
Son bouclier et sa calandre sont plus travaillés, les passages de roue se sont élargis, les jantes de 16″ sont spécifiques et le toit possède des barres longitudinales en chrome satiné.
Pesant environ 50 kg de plus que la version de base, elle garde pratiquement la même surface au sol – soit 4,08 m sur 1,61 m – en revanche, sa hauteur augmente de 10 cm. Désigné comme crossover, on se demande s’il ne faudrait pas changer le genre : le Sandero « Stepway » sonne mieux au masculin !
A l’intérieur, rien ne la diffère sinon des sièges au dessin spécifique signés « Stepway » pouvant se régler en hauteur, tout comme le volant et les ceintures de sécurité.
Par contre, toujours pas de réglage en profondeur.
Les commandes des vitres électriques sont toujours étrangement positionnées sur la console centrale, près de celui dédié au régulateur et limiteur de vitesse.
On y retrouve aussi le MediaNav, de série sur notre finition Prestige. Ce multimédia avec écran tactile de 7″ inclut la radio et la technologie Bluetooth®, possède une prise USB et jack accessibles en façade.
Il est possible de réaliser des mises à jour des contenus de MediaNav, (par exemple les cartes) via une clé USB sur laquelle les données ont été téléchargées à partir d’un site internet de Dacia.
Signalons qu’un radar de recul est proposé en option.
L’ordinateur de bord, très basique, se manipule en effectuant une pression axiale sur le levier placé à droite du volant. Il affiche sur le cadran de droite, la consommation instantanée et moyenne, l’autonomie en litres et en kilomètres, la distance parcourue depuis le dernier plein et la distance restante jusqu’à la prochaine révision.
L’instrumentation de bord se présente sous trois cadrans cerclés de chrome. Celui de droite reprend malheureusement une jauge à carburant digitale assez peu précise.
L’espace à bord est toujours supérieur à la moyenne du segment : la Sandero Stepway permet d’accueillir cinq adultes sans problème grâce à sa garde au toit généreuse tant à l’avant qu’à l’arrière. Notons toutefois que la banquette arrière est dure.
Fractionnable 1/3-2/3, elle peut se rabattre augmentant le volume du coffre de 320 dm³ à 1,2 m³.
En ce qui concerne la sécurité, Dacia monte maintenant quatre airbags au lieu de deux. Les tests Euro-NCAP ont révélé aussi une évolution favorable : de trois étoiles en 2008, la Sandero a récolté quatre étoiles en 2013.
Cependant, ils ont révélés une protection moyenne des thorax des passagers avant ainsi qu’une faible protection du conducteur lors de la collision avec un poteau latéral.
La protection contre le coup du lapin s’est avérée aussi assez moyenne. Les cotations complémentaires donnent 80% pour les passagers adultes, 79% pour les enfants et seulement 57% pour les piétons.
Sur route
Grâce au grand débattement et à un bon amortissement, la Sandero Stepway reste confortable : on se demande même si les ingénieurs de Dacia n’ont pas mis au point leur Sandero en la testant sur les routes belges…
La direction révèle une précision correcte mais n’atteint pas le niveau du Renault Captur. Par ces jours « tempétueux » la sensibilité au vent latéral est manifeste. Notre exemplaire était propulsé par le même moteur que celui du Captur essayé dans ces colonnes, à savoir le 1.5 dCi de 90 ch. développant un couple de 220 Nm à 1750 rpm.
A la fois vif et coupleux, ce moteur nous a paru plus en forme que dans le Captur : mais il faut confesser que la Sandero Stepway est environ 100 kg plus léger ! Cette vivacité nous a permis de déceler des petites pertes de motricité sur des routes grasses de l’Ardenne. Cette vivacité est aussi plus audible que chez son cousin au Losange.
En ce qui concerne la consommation, au terme de 500 km de trajets pour la plupart non-urbains, elle s’est stabilisée à environ 5,3 l aux cent ce qui est plus que le Captur, mais la météo a certainement joué un rôle défavorable.
Tablons sur une consommation moyenne de 6 litres pour une utilisation mixte route/ville.
Relevons aussi que l’option Stop&Start n’est pas prévue chez Dacia mais qu’un mode « Eco » peut être choisi. Cette fonction rectifie certains paramètres de conduite en modifiant le fonctionnement du moteur et le chauffage afin de diminuer sa consommation en carburant.
Spécification techniques
Fichier Arcobat® à télécharger
Qu’en dire ?
La Sandero Stepway a déjà toutes les qualités que les clients, friands de petits SUV, recherchent.
Sa position haute et son look pas trop ostentatoire devraient ravir les jeunes familles et même les personnes âgées pour qui s’extraire d’une voiture peut poser des problèmes.
Mais l’insonorisation mécanique n’est pas parfaite et les bruits de vent, sans doute dus aux barres montées sur le toit, sont bien présents. Par rapport à la Sandero, elle offrira peut-être des performances inférieures en termes de sobriété ou de vitesse de pointe, mais avec un poids pratiquement identique, seules sa plus grande hauteur et sa garde au sol supérieure feront la différence.
Notre exemplaire était facturé 14.000 EUR… à ce prix là la formule « low cost » lancée par M. Schweizer n’est plus qu’un lointain souvenir, mais c’est encore 3000 EUR de moins que le prix de base du Captur équipé du même moteur !