Mahymobiles est un musée hors normes qui devrait plaire EGALEMENT aux personnes qui considèrent les musées comme des endroits ennuyeux et «coincés» ou destinés uniquement aux spécialistes du sujet traité.
En fait, Mahymobiles est le reflet de son instigateur, Yvan Mahy, personnage passionné et anticonformiste, qui a su donner à son musée une ambiance conviviale duquel vous partirez avec des souvenirs pleins la tête.
Mahymobiles, musée automobile de Leuze-en-Hainaut (Hainaut) est une émanation de la collection d’automobiles anciennes de la famille Mahy, de Gand. La collection Mahy, de loin la plus vaste de Belgique et une des principales au niveau mondial, comprend un millier de véhicules.
Le musée est situé dans une ancienne usine textile de Leuze-en-Hainaut récemment aménagée qui permet de visualiser une importante partie de la collection (environ 300 voitures).
La principale caractéristique du musée MAHYMOBILES est la variété des époques et des types de véhicules exposés. Le panel représenté est presque aussi large que l’histoire de l’automobile. On y trouve des voitures de la fin des années 1890 comme de l’époque contemporaine et l’éventail des pays représenté est aussi vaste que le genre de véhicules.
Disposant d’un grand parking et d’accès aisés pour les handicapés, l’entrée au musée se fait par un hall avec caisse et une petite boutique. Ensuite, le visiteur pénètre dans une grande pièce garnie d’affiches anciennes sur le thème automobile et d’une collection de vélocipèdes puis débouche sur l’espace dévolu aux enfants, composée d’une mini-piste (ouverte aux enfants de 2 à 7 ans) et d’une cafétéria. (03/_13/_17/_133/_08/_122).
Un escalier conduit les visiteurs à une mezzanine de laquelle ils auront une vue d’ensemble sur la salle principale d’exposition du musée (137/_141/_144/_145). Cette salle contient une centaine de véhicules de toutes époques et de tous pays. En redescendant de la mezzanine, des allées permettent de parcourir la salle et de visualiser de près les pièces exposées.
En avant guerre, nous pointerons notamment la Germain de construction belge de 1901 (18/_25) qui côtoie d’autres éléments de la construction nationale comme FN, Impéria, Minerva, Vivinus.
Puis nous trouvons une série d’américaines, comme la rare Ford Model N (24), une limousine Lincoln de 1931 (27), une Buick (33), un torpédo Cadillac (35), une Hupmobile 1910 (42), un high-wheeler Black 1910 (43), une moto Cleveland (45).
Deuxième en importance dans cette salle, la construction française, représentée d’abord par De Dion Bouton avec son Vis-à-vis ainsi que par un tricycle à moteur de 1899 (49), puis par Renault avec une deux cylindres de 1908 (53) et un beau coach Nervasport de 1932, suivent une Prunel 1901 (60), une superbe Delaunay-Belleville 1911 luxueusement carrossée (71), une remarquable Delahaye 1911 limousine qui aurait participé à l’un des premiers rallyes de Monte-Carlo (72).
Une voiture non restaurée montre l’état dans lequel la majorité des véhicules anciens ont été retrouvés. Dans ce cas-ci, il s’agit d’une Panhard (78).
La production française des années trente est notamment illustrée par une Peugeot 301 carrossée en coupé d’usine (66).
Une Horch huit cylindres et une superbe Maybach SW-38 (82) représentent les voitures allemandes de grand luxe des années trente.
L’Angleterre de la même époque est représentée par une petite et rare Wolseley Sport (98).
Deux superbes sportives des années vingt complètent le tableau, une Alfa Romeo RLSS six cylindres de 1925 (102) ainsi qu’une rarissime Austro-Daimler 1923 qui participa en son temps à de nombreuses épreuves belges (111).
La variété de cette salle est extraordinaire en automobiles d’avant-guerre mais elle l’est aussi en après-guerre.
Pour les amateurs d’américaines d’après-guerre, on y trouve, par exemple, une Chevrolet Corvette 1965 (32), une Oldsmobile Toronado 1966 (36), une De Soto (41), une rarissime Frazer 1949 en version décapotable quatre portes (47).
En allemandes, une Schwimmwagen rescapée de la guerre 40-45 côtoie un cabriolet VW Coccinelle et une Lloyd (86), ainsi qu’une Opel Rekord et une BMW 1500 (89) sans oublier une très rare Wartburg cabriolet à hard-top de 1960 provenant de l’ex-DDR (114).
L’Angleterre est représentée notamment par une Jaguar E Type (93), une Humber 1948 et une très rare Jensen quatre portes de 1950 (105).
Parmi les italiennes, deux curiosités, une De Tomaso Deauville 1980 (110) et à l’autre bout de l’échelle une voiturette Volugrafo Bimbo de 1946 (101).
On finira la visite de cette salle par deux voitures de l’Est, une Warszawa polonaise de 1958 et une ZIM russe de 1950 (117), sans oublier une japonaise : une Daihatsu électrique (Sans doute l’unique exemplaire en Europe) (115).
Quittant la salle d’exposition principale, le visiteur traverse la salle didactique où sont exposés des châssis et des moteurs (151, 152) et se dirige vers une autre aile du musée en empruntant une passerelle qui surplombe plusieurs salles dans lesquelles se trouvent nombre de voitures de la collection.
La vue impressionnera par la variété de voitures visibles, comme ici (156) : une De Soto, une Cadillac, un camion pétroléo-électrique Faun de 1928, une Peugeot Quadrillette, une Alfa Romeo Giulietta, un coupé Opel Kadett A, une Ford Anglia ainsi que (vues de l’arrière) : une Opel Kapitän, une Peugeot 202, une Ford Thunderbird.
Cette vue ci (154) permet de voir notamment une VW 1500, une Peugeot 203, une Citroën 1926, une Delage 8 cylindres, trois Cadillac, une Austin A60 Farina, un cabriolet Crayford sur base de Ford Cortina de la 2ème génération.
(158) Laisse deviner une Talbot, une Panhard, une Honda Z et une Ford Thunderbird.
(160) pointe un cabriolet Lincoln 1933 et (162) une Chenard-Walker, une Citroën GS,une Taunus 17M, une Berliet, une Simca 1200 sport, une Essex.
La passerelle surplombe alors une vaste salle dont le centre est occupé par un grand podium qui reprend une succincte histoire de la carrosserie.
L’histoire commence par un ancien traîneau (164), puis par des hippomobiles avant d’entamer la carrosserie automobile proprement dite.
On peut y admirer (166) une Barré début de siècle, l’époque 1910-20 (176) est représentée par Renault et Brasier, puis les années vingt par (180) Rolland-Pilain et Talbot, les années trente (184) sont illusttées par Opel, Imperia, Peugeot, Packard.
L’après guerre (172) (189) comprend notamment Delahaye, Studebaker, Nash, Glas, Panhard, Spatz.
La passerelle donne aussi sur une évocation des raids Citroën avec ses célèbres autochenilles et sur une salle comprenant une soixantaine de motos s’échelonnant du début du siècle aux années soixante.
Cette passionnante visite peut se faire, pour les visites individuelles, d’avril à septembre, mais, le musée reste ouvert toute l’année pour les groupes (uniquement sur rendez-vous).
Le musée est situé 3 rue Erna, à Leuze, il est fléché et visible de la route nationale qui relie Bruxelles à Tournai, mais malheureusement pas de l’autoroute A8 pourtant très proche.
Pour plus de détails concernant les horaires, tarifs etc…, voir le site internet mahymobiles.be ou contacter le musée par téléphone au 32.(0) 69.35.45.45.
L’opinion de la rédaction :
Ici, pas d’effet de manches, pas de grands noms surmédiatisé, même si le musée recèle de véritables merveilles, mais il est impossible de visiter le musée MAHYMOBILES sans voir resurgir des souvenirs liés à telle ou telle autre voiture. Le plaisir ne vient pas de l’émotion causée par la présence de voitures légendaires, tellement rares que même neuves, elles n’étaient jamais aperçues par le commun des mortels. Non ici, le bonheur survient à la vue de voitures plus ou moins populaires croisées à l’époque ou ayant appartenu à un de vos proches. Et alors, inévitablement, une multitude de souvenirs, souvent heureux, reviendront à la surface. Et un réel bien-être pourrait vous envahir. Il faudrait presque faire rembourser le billet d’entrée par la Sécurité Sociale !!!!