Avec sa population gigantesque, la République Populaire de Chine constitue un « réservoir » presque inépuisable de clients potentiels pour les constructeurs automobiles. Bien que la croissance économique actuelle fait encore fantasmer de nombreux industriels et financiers, on a tout de même décelé un certain ralentissement, ce qui n’empêche les constructeurs automobiles à y investir des sommes colossales afin d’y produire et d’y écouler leurs produits . . . jusqu’au moment où la « bulle » automobile y éclatera, comme chez nous, sous la pression des (futures) crises financières et des petits hommes verts.
Pour l’heure, l’optimisme et l’enthousiasme sont, et restent de rigueur.
Bien que les constructeurs tendent de plus en plus vers des produits « globaux », les marchés locaux gardent des spécificités, qu’il serait imprudent de négliger.
Les types de voitures qui sont populaires en Europe ou aux Amériques, ne le sont pas nécessairement en Asie.
Et entre 2 marchés aussi énormes que la Répuplique Populaire de Chine et l’Inde, il n’y a pas un monde de différence mais bien deux, si pas trois . . .
C’est pour cette raison, que les constructeurs automobiles s’installent sur place, afin de mieux comprendre les marchés et de répondre rapidement et efficacement aux attentes des utilisateurs locaux.
C’est seulement en 2011, que Nissan a installé son centre de design, Nissan Design China, à Beijing. En collaboration avec le Nissan Global Design Center (NGDC), dirigé par Shiro Nakamura, le bureau de design de Beijing a réalisé le concept Friend-Me, qui vient d’être dévoilé à Shanghai, lors du salon de l’automobile qui s’y déroule actuellement.
Le concept pourrait aboutir à un véhicule dont le public cible serait ceux qu’on appelle les « Bālínghòu », la tranche de la population chinoise, née dans les années 80. Ce public cible est estimé à 240.000.000 d’individus, et constitue dès lors, le plus grand « réservoir » de clients potentiels au monde, dans ce segment. Rien d’étonnant que Nissan veut s’y imposer.